L'HISTOIRE
« CARDAILLAC! », ce cri résonne encore sur les stades pendant les matchs de rugby de l'équipe de Figeac et signifie: « Rassemblons notre courage en allant aussi jusqu'à déclencher les hostilités !», on peut dire qu'il vient de la nuit des temps même si la période préhistorique de notre village est encore absente de témoignages.
CARDAILLAC peut estimer sa fondation au cours du VIIIé siècle et retient le nom de Bertrand de Cardaillac et la famille des Cardaillac qui, avec querelles et mariages, devient une famille très importante du Quercy. L'emplacement de ce « castrum » sur un éperon rocheux barré par une muraille en faisait une place forte très puissante. De cette époque, il reste deux tours carrées du XVIIé et XVIIIé siècle, tours de défense et tours de puissance de la famille. A l'opposé du « fort », vers l'est, l'église Saint Julien est le reste d'un prieuré qui à la même époque rivalisait avec cette puissance féodale. Cela pourrait expliquer les deux cloches: celle de l'église et celle du seigneur.
CARDAILLAC a vécu la guerre de cent ans face aux anglais, a subi leurs assauts, et même a été pris le 14 septembre 1356 et occupé par les mercenaires des « grandes compagnies » en plusieurs périodes jusqu'en 1388. Cardaillac vers les années 1570 voit arriver la RPR (Religion Prétendue Réformée): les protestants, les huguenots, les calvinistes quoi! Et la ville avait au point de vue de la Réforme une telle importance qu'elle fut une des villes de sureté accordée aux calvinistes par l'édit de Nantes le 13 avril 1598. Mais ensuite, nous devons « remercier » Richelieu qui après la prise de La Rochelle et la paix d'Alais en 1629 « autorise » les protestants à démolir les fortifications. Où sont parties les pierres? Je vous propose de les chercher lors de votre prochaine visite. Où sont parties les décorations des belles demeures? Cherchez-les aussi (avec des surprises). Cherchez encore la chapelle Saint Thomas et le souterrain. Les hommes eux, on le sait, sont partis à l'étranger dans des pays amis.
CARDAILLAC semble dormir au XVIIé et XVIIIé attention! C'est la Révolution mais aucun fait marquant. Nous n'avons plus de nobles pour leur couper la tête. La famille des Cardaillac n'occupe plus le « fort ». On peut signaler l'attaque, par les contre-révolutionnaires, de Bo, député du Lot venu « soutenir » la ferveur révolutionnaire du peuple et remplir les caisses de la nation. La seule victime de la commune, un berger nommé Carrigou, un « lampiste » accusé d'avoir participé à l'attaque et qui connaitra l'échafaud.
CARDAILLAC aux XIXé et XXé siècle créera des routes et des ponts. Elle semble s'ouvir au monde. Elle verra « la route » traverser le village: une rue ouverte en plein milieu du village où les habitants venaient flâner le dimanche et où sont situés les commerces. Puis la première guerre avec ses morts; puis la seconde guerre avec ses morts et le 11 mai 1944. Le « progrès » arrive avec les machines agricoles, le réseau d'eau, l'électricité, le téléphone, l'internet, les docteurs, les comptes bancaires, les voitures, les poubelles, les égouts ...notre vie quoi!
Je vous ai fait suivre un chemin pour découvrir l'histoire de mon village. Je vous ai fait suivre chronologiquement les époques. Mais il existe d'autres façons de le découvrir...
M.Sabatier
Quelques livres pour écrire cette histoire:
Edgar LAPARA (ancien maire) Cardaillac en Quercy et son histoire, Grapho 12, Villefranche de Rouergue.
Françoise Auricoste ,Protestants oubliés du Haut-Quercy, Lacour
Chanoine ALBE, Monographies des paroisses autour de Thémines, transc. Gérard Peyrot, Editions du Ver Luisant
Docteur CADIERGUES, ancien maire de Lacapelle-Marival, Histoire de la seigneurie de Lacapelle Merlival, réédition Imprimerie Sandré, Figeac
Mairie de Cardaillac - Rue du 11 mai 1944 - 46100 CARDAILLAC
Tel : 05 65 40 14 32 - e-mail : mairie@cardaillac.fr